Dans le cadre du programme d’espagnol, des élèves du lycée sont partie à l’ambassade d’Argentine ce mercredi 20 mars 2024.

Comment se construit la mémoire historique d’un pays ? Dans quelle mesure la connaissance du passé est-elle importante pour l’élaboration d’un projet politique présent et futur ?

Ces questions font partie des problématiques que nous étudions avec les élèves de Terminale
(TG1 et TG3) dans le cours d’espagnol.

Dans le cadre des axes "Art et pouvoir" et "Territoire et mémoire", nous avons étudié les
dictatures subies par les pays d’Amérique latine dans les années 1970 et 1980.
A travers les manifestations artistiques telles que la photographie, la littérature, la musique, la
sculpture, ... nous comprenons le pouvoir de dénonciation et de rébellion ainsi que la construction de la
mémoire que l’art peut avoir.

D’autre part, nous voyons comment le traitement de la mémoire peut être différent selon les
expériences de chaque pays, de sorte que la question "se souvenir ou oublier" trouve une réponse
différente en Espagne et en Argentine. Les violations des droits humains commises pendant la
dictature de Franco n’ont pas pu faire l’objet d’aucune enquête en Espagne. Les victimes et leurs
familles ont dû se tourner vers les tribunaux argentins afin de garantir l’instruction des crimes commis et
la condamnation des coupables.

Comme projet final de ces séquences pédagogiques, nous avons visité l’Ambassade de
l’Argentine pour visionner le film « Argentine, 1985 » (c’est l’histoire des procureurs qui ont traduit en
justice les dirigeants de la sanglante dictature militaire argentine de 1976-1983), participer ensuite à un
débat avec un ancien prisonnier politique réfugié en France et pour finir, visiter la Bibliothèque de la
Mémoire Argentine.